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Renaturalisation de la Décharge du Collège

Acquisition de connaissancesBandes riverainesÉrosionQualité de l’eauSensibilisation

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Année(s) de réalisation

2023-2025

Financement

 

Ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs, Programme de soutien régional aux enjeux de l’eau (PSREE)

Cette initiative est prévue dans le Plan d’action 2018-2023 de la Stratégie québécoise de l’eau, qui déploie des mesures concrètes pour protéger, utiliser et gérer l’eau et les milieux aquatiques de façon responsable, intégrée et durable.

Partenaire(s)

                                                                                                    Logo Ferme-École Lapokita

 

 

 

 

 

             

 

 

Description du projet

La Décharge du Collège est un petit ruisseau typique du paysage agricole québécois qui coule sur les terres de l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec (ITAQ) à La Pocatière, à proximité de la Ferme-École Lapokita. Modifié par les activités humaines et par des entretiens répétés, La Décharge du Collège souffrait de plusieurs maux : accumulation de sédiments fins, lit vaseux, érosion des berges, température de l’eau élevée, densité importante de plantes aquatiques, écoulement déficient ou stagnant, dégradation de la qualité de l’eau.

Le projet de renaturalisation de ce petit ruisseau s’inspire de processus hydromorphologiques naturels. Les cours d’eau non perturbés de la plaine agricole du Kamouraska sont constitués, le plus souvent, d’un chenal ou lit mineur et d’une plaine inondable, le lit majeur. Le concept mis de l’avant par l’équipe de la firme Rivières, experts en hydrogéomorphologie, est appelé aménagement des cours d’eau à deux étages ou chenal à deux niveaux. Un premier chenal creusé dans le fond du ruisseau favorise la transition de l’eau, même en période d’étiage (niveau le plus bas). Le second chenal, pour sa part, permet d’affronter les périodes de crue. Ce chenal élargi correspond aux banquettes (berges) sur lesquelles la végétation pousse, permettant ainsi de ralentir la vitesse de l’eau, de la filtrer et d’éviter l’érosion. C’est la plaine inondable. La forme privilégiée pour le chenal creusé dans le fond du ruisseau s’apparente à la sinuosité d’un cours d’eau naturel. Les courbes et les profondeurs d’eau variables qui en découlent créent des habitats pour les espèces fauniques.

OBAKIR, la  Ferme-École LAPOKITA,  la MRC de Kamouraska, ainsi que le Groupe conseil agricole Côte-du-Sud ont participé activement au projet. C’est aussi le cas des étudiants et étudiantes de l’ITAQ impliqués dans plusieurs étapes de la restauration,  notamment dans la plantation d’arbres et d’arbustes sur les rives du ruisseau.

 

 

 

 

Enjeux et problématiques ciblés

  • Érosion des berges
  • Qualité de l’eau
  • Gestion des cours d’eau agricoles
  • Sensibilisation aux bonnes pratiques d’aménagement
  • Abondance de plantes aquatiques

Résultats

Les aménagements réalisés à La Décharge du Collège se traduisent par une augmentation des services écologiques rendus par le ruisseau, tels que :

  • La filtration des fertilisants agricoles
  • L’atténuation des crues
  • Une meilleure qualité de l’eau qui influencera celle de la rivière Saint-Jean, La Décharge du Collège étant l’un de ses affluents.
  • Une température de l’eau moins élevée
  • La création d’habitats favorables pour la flore et la faune, notamment pour les poissons.
  • Un meilleur drainage des terres agricoles

La solution novatrice implantée à La Décharge du Collège répond également aux préoccupations des agriculteurs. L’aménagement réalisé est durable dans le temps. Il limite les épisodes d’envasement, évitant ainsi de recreuser périodiquement les cours d’eau.

La Décharge du Collège constitue désormais une vitrine pour la promotion des pratiques novatrices d’aménagement durable des cours d’eau agricoles. Le site permet d’informer et de sensibiliser la population locale, ainsi que les visiteurs venus d’ailleurs. Il encourage ainsi le développement et l’implantation de projets similaires dans d’autres régions du Québec et du Canada.

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